LA CNPL alerte sur des dérives au sein du FIF PL
Par un communiqué de la Chambre Nationale des Professions Libérales (CNPL) dont Ostéopathes est membre, nous apprenons la gestion désastreuse et inquiétante du financement de la formation continue des professionnels libéraux par le FIF PL, organisme financeur.
“Cet organisme, géré exclusivement et en toute illégalité par les seuls syndicats adhérents de l’Union Nationale des Professions Libérales (UNAPL), bloque depuis plus de deux ans le financement de nos formations à partir du mois d’octobre. Il vient d’annoncer qu’il ne paierait plus les formations collectives.” apprend-t-on dans le communiqué.
L’argument avancé est le manque de fonds financiers en fin d’année au sein de l’organisme qui, depuis plusieurs années, semble ne pas répondre à ses obligations de publier les comptes.
La CNPL dénonce une opacité concernant la gestion des fonds et avance notamment une somme de 7 015 536 euros dépensée à des fins de lobbying à la faveur de l’UNAPL. C’est pourquoi une information pénale a été ouverte par le Parquet National Financier et une perquisition a été opérée au siège du FIF PL.
La CNPL avance l’existence de réserves financières importantes, raison pour laquelle le motif de “manque d’argent” invoqué pour justifier le refus de financement des formations suscite sa grande interrogation.
La CNPL souligne cependant que les congrès de l’UNAPL restent eux financés par le FIF PL avec une augmentation considérable des sommes allouées tous les ans. Ces fonds provenant des cotisations de l’ensemble des professionnels libéraux sont pourtant destinés à la formation de tous les professionnels libéraux, manquent évidemment en fin d’année après de telles dilapidations.
La Chambre Nationale des Professions Libérales (CNPL) a saisi la ministre de tutelle d’une demande de nomination d’un administrateur provisoire. Elle demande de la transparence, de l’optimisation dans la gestion pour privilégier la formation, et la réduction des dépenses non justifiées et très éloignées de la formation. Une nouvelle gestion est indispensable et un audit nécessaire pour rechercher les responsabilités de cette gabegie.
Par ailleurs nous apprenons que les critères de prise en charge financière des formations pour les ostéopathes vont diminuer en 2024 :
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la prise en charge annuelle sera plafonnée à 600 € au lieu de 750 € actuellement
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pour les formations dites “cœur de métier”, la prise en charge au coût réel plafonnée à 200 € par jour, limitée à 600 € par an et par professionnel
- pour les formations dites “transversales”, la prise en charge au coût réel plafonnée à 150 € par jour, limitée à 300 € par an et par professionnel, en déduction des formations dites “cœur de métier”
Ostéopathes de France œuvre déjà pour lutter contre ce qui va compliquer l’accès des ostéopathes à la formation continue, pourtant indispensable au développement professionnel, et pour laquelle ils versent des cotisations.
Le Conseil d’administration