Ostéopathes de France au colloque sur les retraites organisé par la CIPAV
Conscient de l’enjeu de la réforme à venir sur les retraites, Ostéopathes de France était présent ce mardi 29 janvier 2019 au Colloque organisé par la CIPAV sur les retraites. Le Président de la CIPAV nous a d’abord fait un rappel sur les limites du système actuel par répartition avec 42 caisses : le principe du système actuel, par répartition, repose sur le fait que ce sont les actifs qui cotisent pour les pensions des actuels retraités. Avec l’évolution démographique marquée par un allongement de l’espérance de vie et une stagnation des naissances, la population de personnes âgées est en augmentation constante, alors que le nombre de naissances n’augmente pas. De plus, les évolutions technologiques, sociétales, de nos modes de vie, amène à la réduction voir la disparition de certains métiers, ce qui ne permettra plus de payer les retraites dans ces secteurs. Une modification s’impose et c’est tout l’enjeu de la réforme prévue. Quelle forme peut-elle prendre ?
- un maintien du système par répartition, basé sur la solidarité ?
- un système par capitalisation, beaucoup plus individualiste car chacun cotise pour sa retraite
- un système mixte avec une retraite de base, par répartition, géré par une caisse unique, et une partie complémentaire par capitalisation avec mise en concurrence de différentes caisses ? Un récent sondage organisé par la CIPAV montre que le choix des adhérents actifs se tournerait vers les solutions proposant de la capitalisation, avec un scepticisme important de la part de ces derniers pour le système par répartition.
S’en est suivi trois tables rondes auxquelles participaient des économistes, philosophes, sociologues, directeurs de caisses de retraite… à propos des enjeux des modifications à venir pour pallier à ces difficultés inéluctables concernant les retraites, car en lien direct avec la démographie. Même si une part de capitalisation semble une orientation privilégiée, l’aspect solidarité ne pourra pas être exclu pour faire face aux grandes évolutions sociétales en utilisant par exemple la solidarité intergénérationnelle. Les caisses envisagent également, de muter vers une diversification de services, centrés sur la personne humaine, aux bénéfices de ses adhérents. Mais ces modifications indispensables auront un coût, qu’il demeure à ce jour difficile d’apprécier.