Ministères, Assemblée, Nationale, Sénat : comment y voir clair ?

Les arcanes de notre République et de son Administration sont complexes et ardus à appréhender. Les fausses nouvelles pullulent à leur propos.

Alors soyez vigilants et prenez quelques précautions avant de prendre pour argent comptant des nouvelles qui semblent bonnes et qui en fait ne le sont pas.

Principes de réalité : Le contexte politique n’est actuellement pas du tout favorable à l’ostéopathie, aux médecines alternatives (il suffit de voir ce qui se passe pour l’homéopathie) et même aux professions libérales d’une manière générale. Il est désormais impossible de faire passer un texte législatif sans l’aval du gouvernement. Les Assemblées (Nationale et Sénat) ont mis en place un système de contrôle pour éliminer en amont tous les amendements dit « cavaliers ». Alors…

Si on vous dit :
Que notre Ministre de la Santé est favorable à l’ostéopathie et aux médecines non-conventionnelles Que ses conseillers sont prêts à faire avancer notre profession Que le Conseil d’État valide un amendement avant qu’il ne soit passé devant une assemblée (Nationale ou Sénat) Qu’il suffit d’un (ou de quelques) parlementaires pour faire passer un amendement Qu’un sondage organisé par un député sur les réseaux peut faire référence

Redoublez d’attention !

Si on vous assure : que nous faire intégrer le Livre III du Code de la Santé (livre des auxiliaires médicaux) n’aura pas d’influence sur le fondement de notre profession : la première intention que modifier du jour au lendemain un amendement et proposer la création d’un Livre 5 dans le Code est un signe de crédibilité
que proposer la création d’une liste de nos actes et de la façon de les pratiquer est un gage de liberté d’exercice que ne pas se préoccuper de l’avis (favorable ou défavorable) que pourrait donner l’administration (DGOS) sur un amendement proposé est un signe de grand professionnalisme que tout est en place et que le succès est au bout du chemin, la veille où l’on voit la proposition être jugée irrecevable (comme nous en avions prévenu les responsables associatifs de ce risque il y a deux mois à Lyon)

Redoublez de vigilance !

Si on vous affirme : qu’on peut inclure, dans une loi, un texte qui définit un Ordre sans avoir consulter les organisations représentatives de la profession et sans passer par la voie réglementaire (décrets ou arrêtés) . que le gouvernement ou les ministères vont faire appel à une organisation non représentative pour modifier le mode d’exercice de la profession alors que dans le même temps l’administration diligente une nouvelle enquête de représentativité . que la situation politique française et européenne, que l’organisation administrative de notre pays encouragent la constitution d’un nouvel Ordre alors que tous les indicateurs démontrent que nous sommes engagés dans une voie de dérégulation des professions . qu’un Ordre pourrait régler les problèmes de démographie de la profession et du nombre d’écoles . que les Ordres sont des organismes résolument tournés vers le modernisme, le libéralisme et la liberté comme les médecins, les avocats, les chirurgiens-dentistes et les kinés le constatent et le contestent tous les jours

Soyez sur vos gardes !

Si on vous certifie : . que les choses sont simples . qu’il n’y a qu’à … . qu’il suffit de … et qu’il faut simplement qu’on …

Prenez de la hauteur et usez de votre sens critique !

Si vous ne voulez pas être abusés par de trop beaux discours ou des propositions trop séduisantes, nous vous conseillons de rechercher les références et règles qui régissent notre société. Nous sommes en effet régis par des Lois et une Constitution qui définissent le Droit auquel nul ne peut se soustraire. Dura lex sed lex !!!

C’est une dure réalité mais une réalité intangible.

Aussi, afin d’être informés dans la plus grande objectivité et de vous permettre de séparer le vrai du faux, nous vous conseillons de vous adresser à des interlocuteurs référents qui ont fait la preuve de leur professionnalisme, de leur cohérence et de leur sérieux depuis plus de trente ans.

Ostéopathes de France qui a toujours œuvré avec efficacité pour la promotion et la défense de la profession porte aujourd’hui les objectifs atteignables et revendications concrètes suivants : . le contrôle plus rigoureux de l’agrément des écoles et de la démographie, . l’aide à l’installation des jeunes professionnels, . l’entrée dans les cliniques et les hôpitaux publics, . la création d’un statut de salarié, . l’accès aux maisons de santé et à toutes les structures du parcours de soins, . l’accès dans les fédérations sportives et le service de santé des Armées, . l’accès à la recherche, . la promulgation d’un code d’éthique et de déontologie, . la reconnaissance des droits des anciens lésés dans leur régime de retraite, . le développement de l’ostéopathie pour les soins aux plus démunis, . la création d’une profession ostéopathe européenne, . l’aide aux autres pays européens dans leur lutte pour la reconnaissance, . le rayonnement de l’ostéopathie française (qui est désormais leader mondial) sur les autres continents.

Compte tenu de la situation politique citée plus haut et pour faire avancer notre profession, nous aurons cependant besoin de beaucoup de temps, beaucoup de moyens et surtout de l’énergie de chacun.

Nous vous invitons à apporter la vôtre … en nous rejoignant. Vous serez les Bienvenus !