Norme AFNOR, CEN: quelques rappels utiles

A propos de la norme AFNOR et du processus CEN, nous vous rappelons la news que nous avons publiée l'année dernière.
GFIO_reponseSFDO_CEN_AFNOR.pdf

Nous avons eu depuis de nouvelles informations.

L'AFNOR, organisme de certification français, était en 2010 très intéressée financièrement par la mise en place d'une telle norme dont le coût était évalué à près de 200 000 €.

Sur sollicitation du SFDO et du ... SNESO, elle revient à la charge cette année pour mettre en place une "commission-miroir" dont le coût sera sensiblement identique (150-200 000€, un miroir qui coûte cher) et dont l'intérêt est plus que limité dans le cadre du processus CEN puisque l'avis de la France ne sera au final pas pris en compte.
Tout au plus peut-on comprendre que des écoles qui sont dans une féroce concurrence puissent être intéressées (elles sont toujours friandes des normes, sigles et labels...) pour se différencier du reste du marché.
Mais comment des associations de professionnels peuvent-elles se lancer dans une telle aventure ?

Curieuse démarche, étrange analyse :
- payer une fortune pour avoir le droit de donner un avis dont le CEN ne tiendra pas compte!
- demander aux médecins, aux kinés, au Ministère leur avis sur une norme concernant l'ostéopathie alors qu'ils s'y sont déjà opposés en 2010 !!
- S'étonner qu'ils ne soient pas présents à la première réunion de la commission-miroir ou qu'ils y soient opposés !!!
- Et stigmatiser l'UFOF en feignant de croire qu'elle puisse être alliée aux kinésithérapeutes pour mieux faire oublier leur propre irresponsabilité et l'inutilité de leur démarche.

Cherchez l'erreur !

Qu'est-ce que le processus CEN?
C'est un Processus mis en place par le Conseil Européen de Normalisation en charge d'harmoniser les normes élaborées en Europe.
Le CEN a été sollicité par le FORE et la FEO (la France, l'Italie, l'Allemagne s'y étaient opposées) pour tenter d'établir une norme européenne pour les "services" en ostéopathie.

La norme sera-t-elle applicable à tous les pays?
Non. Chaque Etat sera libre de la refuser. Non seulement la France, l'Allemagne, l'Italie y sont déjà opposées mais la Grande-Bretagne a émis la volonté de ne pas l'appliquer.

Cette norme est-elle utile pour les ostéopathes?
- Certains "petits" pays qui n'ont pas de réglementation ont pensé pouvoir s'appuyer sur cette norme pour établir une réglementation. Ils ont oublié le but et le poids d'une norme. Par méconnaissance, ils se sont trompés dans l'ordre des priorités.

Nous pensons que c'est totalement illusoire et que procéder ainsi c'est "mettre la charrue avant les boeufs" !!

- Que vont penser les jeunes ostéopathes actuellement en difficulté (et les plus anciens aussi d'ailleurs!) du fait qu'on veuille davantage compliquer leur exercice, l'ouverture et le fonctionnement de leur cabinet?
- Les patients ont-ils besoin d'une norme pour trouver un bon ostéopathe? Assurément non. Et l'ASO vient d'exprimer son opposition la plus absolue à cette commission !

Il serait donc bien plus préférable d'établir d'abord une réglementation d'une profession ostéopathe européenne avant d'établir une quelconque norme qui pourra être refusée par tout Etat pour non conformité à sa législation !!

Autres problèmes!
La norme devra trouver un consensus entre tous les pays qui ont une réglementation différente voire inexistante pour l'ostéopathie.
Et pour l'établir, on choisira le PLUS PETIT DÉNOMINATEUR COMMUN c'est à dire que l'on aura une norme non seulement difficilement applicable et surtout de très faible niveau !!
Et il sera alors aisé pour un Etat de l'opposer aux ostéopathes pour ne leur accorder qu'un faible niveau professionnel.

Des associations d'ostéopathes souhaitent prendre un tel risque ?

Cherchez les erreurs !!

Nul besoin d'en rajouter !

Nous préférons travailler à nos vraies priorités !!