Chiro-Ostéo: la position de l'UFOF

Depuis la publication des décrets réglementant les chiropraticiens, un certain nombre de questions se sont faites jour.
Les chiropraticiens ont la possibilité, entre autre, de pouvoir pratiquer des manipulations cervicales sans avoir l'obligation de demander des certificats de non-contrindication et beaucoup d'ostéopathes ont trouvé cette disposition inéquitable avec leur formation et leur exercice.

Le décret contient des dispositions transitoires pour permettre aux professionnels en exercice de demander le titre (C'était la même procédure pour les ostéopathes en 2007).
Ces dispositions transitoires semblent ouvrir une possibilité pour les ostéopathes de demander aussi le titre de chiropraticien et de bénéficier ainsi des meilleures dispositions des décrets.

Est-il judicieux pour les ostéopathes demander le titre de chiropraticien? Après consultation du Conseil d'administration, des adhérents présents à notre Assemblée Générale du mois de mai, et l'avis de Me JAKUBOWICZ la réponse de l'UFOF est clairement NON.

Réponse négative pour plusieurs raisons:
- par probité : nous exerçons l'ostéopathie depuis le début de notre activité professionnelle et nous n'avons jamais prétendu être chiropraticien

- par cohérence: l'ostéopathie, née avant la chiropraxie, se base sur une philosophie et des concepts spécifiques qui ne sauraient être confondus avec ceux de la chiropraxie

- par choix politique: le combat pour la reconnaissance pleine et entière de l'ostéopathie demande clarté, constance et abnégation. S'il nous faut plus de temps et d'efforts pour faire reconnaître nos revendications, nous le prendrons sans perdre notre âme et notre esprit stillien
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- par respect: du choix de nos adhérents et nos patients qui nous soutiennent de façon constante dans notre combat

- par analyse politique car nous ne pensons pas que cette initiative nous permette d'obtenir une quelconque amélioration de notre statut

Nos amis de l'AFO et du SNOF ont choisi une autre voie.
Ils proposent, en s'appuyant sur des arguments juridiques et réglementaires d'ailleurs logiques et bien étayés, de demander le titre en pensant mettre en difficulté le Ministère et faire pression sur lui pour obtenir des avancées pour les ostéopathes.
Nous respectons leur position et leurs démarches.
Nous ne partageons pas sur ce point leur analyse.

C'est aussi la richesse et la diversité des positions et des actions des organisations qui font progresser notre profession.
C'est la grandeur de tout débat démocratique.

Libre ensuite à chaque ostéopathe de faire son choix.