L'association

Une association de professionnels au service des ostéopathes et des étudiants

Qui sommes-nous ?

Créée en 1981, Ostéopathes de France est une Association Socio-Professionnelle (ASP) représentative, au service des professionnels, des patients et des étudiants au service des professionnels, des patients et des étudiants.

L’association a pour but d’informer, de protéger et de défendre ses membres, d’accompagner les jeunes diplômés dans leur installation ainsi que de continuer à intégrer l’ostéopathie dans le monde de la santé, auprès des mutuelles et dans l'ensemble du secteur socio-économique.

Elle œuvre aussi pour les patients et pour éclairer les médias sur notre profession ? Elle travaille aussi en collaboration avec l’ASO (association de patients) et est en lien avec les médias pour promouvoir notre profession.

Elle œuvre également pour la création d’une véritable profession d’ostéopathe indépendant (volonté exprimée depuis la loi du 4 mars 2002), de haut niveau, consultant de premier rang, non soumis à prescription, avec la possibilité d’exercer sans actes restreints.

L’association compte un bureau, une dizaine de conseillers nationaux, une trentaine de délégués et environ 1200 membres. La confraternité, la convivialité et l’entraide sont des valeurs propres à l’association.

Ostéopathes de France assume sa neutralité et son indépendance vis-à-vis des écoles d’ostéopathie. Enfin, Ostéopathes de France se porte garant du lien entre la philosophie originelle de l’ostéopathie et la recherche scientifique.

D'où venons-nous ?

L’ostéopathie est née aux Etats-Unis en 1874 et son inventeur A.T STILL, non satisfait de l’efficacité de la médecine de l’époque, s’appuyant sur une culture ancestrale et encyclopédique (iatrochimistes, iatromécaniciens, physiologistes…) posa les bases des grands principes philosophiques et pratiques qui ont conduit à l’ostéopathie que nous connaissons et qui nous permettaient de dire :

L’ostéopathie est une méthode de soins qui s’emploie à déterminer et à libérer les restrictions de mobilité qui peuvent affecter l’ensemble des structures composant le corps humain.

Still fonda une école à Kirksville dans le Missouri qui attira très vite des thérapeutes anglais qui rapportèrent cette nouvelle approche dans leur pays.

Dans les années 50, Paul Geny fonde l’École Française d’Ostéopathie.

Rapidement des médecins vont vouloir s’emparer d’une partie du concept et interdire la pratique aux personnes non titulaires d’un diplôme de médecine en fondant le syndicat de médecine manuelle.

Des kinésithérapeutes précurseurs et déterminés ne vont pas accepter ce diktat et vont peu à peu développer la pratique de l’ostéopathie dans leurs cabinets jusqu’à fonder des écoles qui vont enseigner les principes à plusieurs générations de professionnels issus de la Santé, puis en formation initiale à des bacheliers à partir de 1984.

Dans le même temps, le Droit évolue, les jugements des tribunaux qui condamnaient les praticiens pour « exercice illégal de la médecine » se font plus cléments jusqu’ à ce que les premières relaxes soient prononcées dans les années 95.

Les parlementaires vont tenir compte de cette reconnaissance sociétale et aussi des pressions exercées par le Parlement Européen (Rapport Lannoye 1997 dont OdF a été l’initiateur) . En 2002, la Loi Française reconnaît l’ostéopathie par un titre partagé.

Des décrets suivront en 2007 puis en 2014 instaurant une formation de 5 ans et de 4860 h après d’âpres négociations.

Ce sera une vraie révolution dans le monde de la santé, monde très structuré et très réglementé.

La profession d’Ostéopathe est la première à intégrer le champ de la Santé depuis la naissance des masseurs kinésithérapeutes en 1946.

Les chiropracteurs, beaucoup moins nombreux, bénéficieront des démarches des ostéopathes pour obtenir dans la foulée leur réglementation.

Les étiopathes abandonneront, pour la plupart, leur dénomination pour prendre le nom d’ostéopathe et profiter de la réglementation de la profession.

La profession a donc à peine une vingtaine d’années d’existence, ce qui est très jeune en comparaison de professions parfois centenaires.

Elle a encore beaucoup de chemin à parcourir pour acquérir une pleine reconnaissance et une pleine intégration dans l’ensemble des structures de la santé.

Où en sommes-nous ?

Depuis notre création, nous manifestons la volonté constante de nous positionner comme précurseur et moteur dans la mise en place de la réglementation de la profession.

Les années clés dans la reconnaissance de l’association et de la profession :

1993
Ostéopathes de France est à l’origine du rapport Lannoye, adopté par le Parlement européen. Ce rapport recommande aux différents pays de la Communauté européenne de légiférer sur les médecines alternatives telles que l’ostéopathie, la naturopathie, l’acupuncture et l’homéopathie.

Le rapport Lannoye : Parlement Européen 1997

Vise à étudier et à reconnaître les médecines alternatives et complémentaires et insiste sur :

  1. La nécessité de reconnaitre officiellement des pratiques de médecine non conventionnelle comme l’ostéopathie, l’acupuncture, la naturopathie et l’homéopathie. Il met en avant la popularité et l’acceptation croissante de ces pratiques par les patients.
  2. L’encadrement et la réglementation (normes de formation, d’accréditation et de pratique)
  3. La formation : il préconise une formation de haut niveau et contrôlée, pour permettre aux ostéopathes de posséder des connaissances solides en anatomie, physiologie et dans d’autres domaines médicaux pertinents.
  4. L’intégration au système de santé : il propose une intégration en tant que pratique complémentaire (information du patient qui lui permet de choisir ses traitements et d’être informé des différentes options thérapeutiques disponibles).
  5. L’appel à des études scientifiques : pour évaluer l’efficacité et la sécurité des médecines non conventionnelles, y compris l’ostéopathie afin d’enrichir les connaissances et de guider la réglementation

L’ostéopathie est toujours la seule discipline citée par le rapport à avoir été réglementée.

1997
Ostéopathes de France (UFOF) est l’artisan de la table ronde sur l’ostéopathie au Parlement européen.
Création de la Coordination nationale des ostéopathes, dont Ostéopathes de France est le principal acteur.
2002
Le gouvernement français et le ministre de la Santé Bernard Kouchner s’appuient sur ce rapport pour faire adopter par le Parlement français l’article 75 de la loi de Modernisation de la Santé reconnaissant le titre d’Ostéopathe.
2003
L’association Ostéopathes de France est officiellement reconnue comme représentative par le ministère de la Santé, en même temps que trois autres associations.
2007
L’exonération de TVA (oui, avant cette date les ostéopathes devaient acquitter une Taxe à la Valeur Ajoutée de 20% sur tous les actes qu’ils dispensaient).
2007
Ostéopathes de France souligne les imperfections et risques des décrets de l’article 75 pour la profession :
  • L’insuffisance notoire du niveau de formation,
  • Le risque de voir un nombre considérable d’unités d’enseignement et de professionnels sortants,
  • Une inégalité patente entre les professionnels de santé autorisés à utiliser ce titre et les ostéopathes.
2009
Une nouvelle loi sur la santé est en préparation au Parlement. Ostéopathes de France saisit cette opportunité : elle fait passer l’amendement qui allonge la durée des études pour devenir ostéopathe de 2 660 h à 3 520 h, soit 4 ans minimum.
2010
Ostéopathes de France s’oppose à la proposition de loi Debré initiée par un groupe minoritaire de médecins ostéopathes.
2012
Ostéopathes de France intègre le conseil d’administration de la Chambre Nationale des Professions Libérales (CNPL) et en prend la vice -présidence.
2014
Ostéopathes de France est très active lors des travaux du Ministère de la Santé qui fixe la durée des études à 4880 heures (5 ans post bac).
2017
Ostéopathes de France intègre le conseil d’administration de la Caisse Nationale des Allocations Familiales (CNAF) ainsi que le Conseil Économique et Social Environnemental Régional (CESER).
2018
Ostéopathes de France intègre le conseil d’administration de la Conférence Nationale de Santé (CNS).
2019
Ostéopathes de France intègre les Conseils de la Protection Sociale des Travailleurs Indépendants (CPSTI).
2020
le résultat de l’enquête de représentativité annonce qu'Ostéopathes de France fait partie des deux associations qui restent représentatives.
2020
Pendant la première vague de Covid-19, Ostéopathes de France obtient gain de cause dans la reconnaissance de la profession (dotation de masques, aides, ouverture des cabinets…).
2021
Ostéopathes de France continue à siéger au sein de la Commission Consultative Nationale des Agréments des écoles (CCNA).
2022
Ostéopathes de France rencontre la Direction de la Mutualité Française afin d’obtenir de meilleurs remboursements.
2023
Ostéopathes de France intègre les commissions paritaires régionales de l’Association pour le Dialogue Sociale des Professions Libérales.
2024
Ostéopathes de France intègre le conseil d’administration de la CIPAV (caisse de retraite des ostéopathes).
2024
Numéro ADELI remplacé par une inscription au RPPS, permettant entre autre le remboursement des consultations par des mutuelles.

Nous avons également acquis depuis 2002 :

  • Un exercice non soumis à prescription médicale (élément exceptionnel qui n’avait pas manqué et qui ne manque pas encore de susciter une grande irritation chez certains kinés et médecins)
  • Une liberté des honoraires

Quelles sont nos valeurs ?

Elles sont basées sur :

  • Une philosophie holistique et une vision intégrative de la santé définie comme « l’association des médecines conventionnelles et complémentaires dans une approche scientifique validée, centrée sur le patient avec une vision pluridisciplinaire » ;
  • Une formation de haut niveau ;
  • Un professionnalisme respectueux du patient ;
  • Un réalisme des contraintes sociétales et professionnelles ;
  • Une cohérence tenant compte de la complexité des arcanes administratives ;
  • Une indépendance face à la puissance de l’industrie pharmaceutique et des établissements de formation ;
  • Une confraternité solidaire envers nos membres et nos consœurs et confrères ;
  • Un respect des professionnels de santé et une volonté de collaborer avec eux ;
  • Une analyse fine et profonde du monde de la Santé de notre pays.

Quelle conscience pour notre métier ?

Nous pratiquons un métier de service. Nous sommes au service des usagers de la santé (les patients) à qui nous apportons nos compétences dans un cadre éthique.

Nous avons aussi conscience de nos limites et demeurons dans l’humilité de nos capacités à accompagner, soigner et traiter les usagers.

L’ostéopathie tient compte de la complexité du fonctionnement de l’être humain et de la nécessité d’avoir une approche pluriprofessionnelle pour bien prendre en charge une personne.

L’ostéopathe cherche donc toujours à travailler en collaboration avec les autres professionnels du champ de la santé (médecins, kinésithérapeutes, psychologues, diététiciens, podologues…).

Nous sommes acteurs de santé publique (intégrative) ; en tant que praticien de première intention l’ostéopathe est aussi un vecteur des messages de santé publique.